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Confinement J+36

  • Bessora Consulting Rh
  • 22 avr. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 juil. 2020

Évadons-nous avec Léon Tolstoï !


"Maître et serviteur" suivi de "La mort d’Ivan Ilitch", de Léon Tolstoï.

"Maître et serviteur", suivi de "La mort d’Ivan Ilitch" sont deux nouvelles magistrales de Léon Tolstoï, cet immense Écrivain Russe de la fin du 19ème siècle.


Ces deux nouvelles avec les incontournables chef-d ’œuvres "Anna Karénine" d’une part et "Guerre et paix" d’autre part, ont très largement participé à la renommée internationale que l’auteur a acquise.

"Maître et serviteur" et "La mort d’Ivan Ilitch" se lisent avec délectation en une journée.

L’écriture est simple et fluide et surtout il est difficile de reposer le livre avant la fin tellement l’envie de découvrir l’épilogue ne nous quitte pas !

Ces deux histoires nous emmènent et nous promènent dans la Russie du 19ème siècle, au sein de deux familles aisées, et nous font entrer dans les relations qu’entretiennent le propriétaire du domaine, nous dirions aujourd’hui le patron, et un de ses serviteurs.

Ces relations sont au début de chacune des nouvelles, sans réelles surprises : l’un, le propriétaire du domaine, dirige avec une certaine autorité et une réelle confiance en lui. L’autre, le serviteur, exécute les consignes et les ordres reçus.


Pourtant, il aura suffi que les circonstances habituelles changent pour que les relations entre le maître et son serviteur se modifient progressivement jusqu’à aboutir à un bouleversement radical.

Ces deux nouvelles peuvent nous conduire à réfléchir sur le rôle du dirigeant, du manager ou chef d’entreprise lorsque des circonstances inhabituelles ou situations de crise surgissent et que les rôles respectifs tenus par chacun ne sont plus opérants. Pour Léon Tolstoï, le patron devient alors le capitaine d’un navire en pleine tempête qui s’inscrit non plus comme celui qui commande mais comme celui cherche en premier lieu à sauver son équipage, sa cargaison puis son navire avant de se sauver lui-même. Ces actions sont ainsi guidées par un objectif transcendant qui le conduit au dépassement de soi.

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Extrait :


"J’ai eu tort d’écouter Nikita, pensait Vassili Andréitch. Il fallait continuer. On serait arrivé quelque part. On serait au moins retourné à Grichkino, on aurait logé chez Taras tandis que maintenant, nous voila ici pour toute la nuit. Ah oui, mais qu’y avait-il d‘agréable ? Oui, que Dieu bénit le travail et ne donne rien aux paresseux ni aux imbéciles…Il faudrait fumer.

Il s’assit, tira son porte-cigarettes de sa poche et s’étendit sur le ventre, ramenant le pan de sa pelisse pour protéger la flamme de l’allumette : mais le vent parvenait toujours à se glisser sous la pelisse et éteignait les allumettes les unes après les autres. Enfin, Vassili Andréitch réussit à faire prendre l’une d’elles, et se mit à fumer. Le fait d’avoir malgré tout abouti, réjouit fort Vassili Andréitch. Bien que ce fût plutôt le vent qui fumât sa cigarette, Vassili Andréitch put cependant aspirer deux ou trois bouffées et il se sentit ragaillardi. Il se recoucha, se couvrit soigneusement et se mit de nouveau à songer au passé et à rêver à ses richesses futures ; puis brusquement ses pensées s’embrouillèrent et il s’assoupit".

1 comentario


cecile.perrel
22 abr 2020

Merci pour ces références que je note précieusement. Autant je connais les romans de Tolstoï, autant, j'avoue que je suis passée à côté de ses nouvelles...

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